Source: lavenir du 28-04-2012
Marielle GILLET
Les six étudiantes de l’athénée d’Izel qui partiront trois semaines au Bangladesh cet été
CHINY - Accompagnées de 6 adultes, ces demoiselles s’envoleront pour le Bangladesh, fin juin. Un voyage solidaire qu’elles préparent avec ferveur.
La plupart entameront des études supérieures l’année prochaine.
Pour deux d’entre elles, c’est déjà fait.
Depuis des mois, elles travaillent sur leur projet.
Elles l’ont baptisé BangalIzel. Pas difficile de comprendre ce mot-valise. Fin juin, examens clôturés, année réussie, elles s’envoleront pour le Bangladesh (du 28 juin au 11 juillet).
La genèse ? Leur cours de sciences économiques y est pour beaucoup. Mais encore un sacré baroudeur du coin : Pierrot Kinet qui entretient depuis plusieurs années une vraie histoire d’amitié avec le Bangladesh.
Année scolaire 2011, une dizaine d’élèves de 5e et 6e générales et plusieurs professeurs de l’option « sciences économiques » de l’athénée d’Izel ont donc décidé de mettre sur pied un voyage solidaire en Asie du Sud-Est, au Bangladesh en juillet 2012.
Sur place, ils participeront à un projet d’envergure : aider à protéger des bâtiments du vieux Dhaka qui ont une grande valeur architecturale, animer des clubs d’enfants des bidonvilles et des rues, découvrir culturellement le pays…
« Nous ne savons pas ce qui nous attend… »
La mission nécessite une longue préparation et un financement. Depuis plusieurs mois, le groupe ne manque pas d’initiatives en proposant des activités pour rapporter un peu d’argent. Un vrai travail interdisciplinaire au sein de l’école. Cela a commencé par la vente de livres de seconde main, puis de poubelles afin de faciliter le recyclage, via une mini-entreprise au cours d’économie. Le buzz, c’est la vente de gaufres, à la sortie de l’école, tous les mardis…
Catherine Quirynen, professeur de religion et une des coordinatrices du projet : « En classe, nous réfléchissons sur le concept de coopération et de pyramide humaine. Au départ, on évoquait un « voyage humanitaire ».En discutant avec le Préfet, on s’est rendu compte que l’expression était un peu présomptueuse et que c’était davantage un voyage solidaire.»
Camille : « Je pense que ça va être plus dur psychologiquement que ce qu’on peut imaginer.» Les élèves ont déjà récolté de quoi payer leur voyage en avion. Il leur reste à payer le passeport, le visa, les médicaments contre la malaria, la vie sur place : « Bien sûr, nous poursuivrons nos activités jusqu’au départ. »
Les jeunes filles nous expliquent que plusieurs choses pourront être achetées sur place, d’autres non : « Par exemple, un parachute pour la psychomotricité n’est pas disponible là-bas.»
Les journées sur place seront bien remplies : excursion de deux jours avec soixante enfants des bidonvilles, partage de la découverte du pays avec neuf étudiants bengalis pendant quatre jours, un atelier danse avec de très jeunes filles sortant de la prostitution… « Nous savons que nous partons à la découverte des conditions de vie d’un des pays les plus pauvres de notre planète. Ce sera émotionnellement éprouvant, explique Laure. Nous sommes bien préparées au niveau de la connaissance, mais en ce qui concerne le ressenti, nous ne savons pas ce qui nous attend…»¦