vendredi 20 juillet 2012

youps!!!

Willem m'envoie une photo de Netrakona,60 km au nord de Mmsingh,la mousson a bel et bien commencé              -   Papy

mardi 17 juillet 2012

Commentaire

Je suis l'oncle de Camille Lambert, l'une des participantes au projet solidaire qu'elles viennent de mener au Bangladesh.

Comme vous le stipulez dans votre Mail, je n'ai pu lui envoyer mes encouragements lorsqu'elle était sur place. Je n'ai en effet pas très bien compris la procédure pour s'inscrire sur le compte du bloc Bangalizel et de toute façon, je n'ai pas de compte gmail.

Puisque vous vous proposez de servir de relais pour la transmission des messages au groupe de filles, je voudrais par votre intermédiaire les féliciter pour l'accomplissement de cette mission. Evidemment, j'adresse ces félicitations en priorité à ma nièce sans toutefois exclure aucun(e) des participants à ce périple.

J'ai suivi leur action quotidiennement via le bloc Bangalizel et j'ai pu constater que ce ne fut pas une partie de plaisir. J'ai aussi pu mesurer l'impact positif qu'a pu avoir cette action sur tout le monde, visiteurs comme visités. On ne peut qu'encourager pareilles initiatives et espérer que des leçons d'humilité et d'humanité en seront tirées.

Bravo donc à Camille. Je suis fier de toi et gros bisous.

Tonton André.
GROENNE André
5660 COUVIN.

lundi 16 juillet 2012

video

Des commentaires

" Coucou les filles,
Après notre beau voyage des rhétos à Malte, vous vous êtes engagées (pour quelques unes) dans une "autre" aventure dont le décor changeait quelque peu...
Cela fait chaud au coeur de vous savoir heureuses et enrichies par cette mémorable expérience de vie.
Bravo à toutes et à tous pour cette courageuse entreprise.
Merci Catherine pour ce magnifique blog par lequel tu nous fais voyager tout en couleurs et en émotions "
Bisous et bonnes vacances. "
Françoise Watelet, secrétaire
Il est vrai que c'est compliqué de poster des commentaires, il faut avoir une adresse gmail et s'inscrire sur le compte du blog.
Si vous voulez apporter votre contribution par quelques mots, vous pouvez me les envoyer à : catherine.quirynen@gmail.com, je les insérerai.

samedi 14 juillet 2012

Témoignages

De Laurine : « Bangladesh = Du riz & du poulet tous les jours, avoir rencontré des petits bonhommes juste géniaux, donné beaucoup mais recevoir encore plus, des heures et des heures sur des routes en on ne peut plus mauvais état, « Didi, didi, didi », Une séparation vraiment pas facile, dormir sur des planches de bois, des araignées, des lézards, des douches/wc, éviter des accrochages de justesse, des chauffeurs du dimanche, de l’anglais bangalis, des ananas, de la mangue, de la chaleur et beaucoup d’humidité, « C’est magnifique », des ponts pourris, « Au champs élysée », un Mamoun on ne peut plus gentil, des craquages à gogo, des odeurs vraiment dégueulasses (Meshabitssententencorelebangladesh !haha), des chips et des bonbons, des minis bananes, une fanfare qui sait pas jouer, une balade en bateau, un succès fou & oppressant, des bêtes de foires, des photos, des vaches qui se font égorgées au bord de la route, des déchets partout, des coups de klaxon, des rikcho, des camions super colorés, des amis qui se tiennent la main, du piment, des magasins, « Hello ! Hi ! Hi ! Hello », du thé super bon,..... Voyage limite surréaliste et inoubliables! MERCI! ♥ »

Florine : » Tu as bien résumé le voyage! Merci à vous les filles, vous avez été géniales! ♥ »

Laure : « Sans vous, tout ca n'aurait pas été pareil ♥ »

Noémie : « Ce voyage était extraordinaire, plein d'émotions! Flo et Laure vous m'enlever les mots de la bouche! :-) Cette expérience de vie magnifique restera gravé au plus profond de mon cœur. On peut être tellement fière de nous! Merci à vous toutes ♥ »
dans l'hopital Action Damien de Jalchatra

Camille : « Laurine t'as oublié un truc important! Les parties de UNO sous la moustiquaire entre copines. ♥ »

jeudi 12 juillet 2012

Comme au Bangladesh...

En revenant avec Camille et ses parents de Paris, j'ai pu admirer sa "zenattitude" : lors du dernier péage, la carte de banque de Patrick a été avalée par la machine.  Nous nous sommes regardées Camille et moi et avons ri, après tout ce que nous avions vécu, quel tout petit souci !  Dix minutes après, la préposée récupérait ce bien tellement symbolique de notre société !

Le train au Bangladesh permet des escales fréquentes, les gens descendent et viennent parler avec vous,vendent toutes sortes de nourritures, se soulagent...Rien là-bas ne suggère une belle ligne droite, même si la photo le fait croire.
Eric nous a dit ceci avec lequel je suis d'accord : "Beaucoup de gens succombent à l'envoutement de ce pays, tôt ou tard, il ne laisse personne indifférent...On l'aime ou on le déteste."
Il nous a ensorcelés plus ou moins fort, l'avenir nous le dira...N'est-ce pas les filles ?

Premiers bilans

Nous sommes avec toutes les valises, des étoiles dans les yeux, pleins d'espoirs, de résolutions,de joie.  Dès le lendemain cependant, nous apprenions le décès du papa de Vincianne.  Joie et tristesse mêlées, ce que nous avons vu sans cesse lors de notre voyage.

Un premier bilan à faire, ce sont les comptes pour que chacun sache ce qui a été fait de tout cet argent récolté.
Le voyage des étudiantes a été payé avec ce qu'elles ont récolté, les parents ont participé aux frais également et nous ont surtout assistés moralement par leurs encouragements et par leur présence aux différentes activités.
texte affiché à la soirie de Jalchatra
Nous avons consommé 163 bt d'eau (1,5 litre) et à peu près autant de bt de 7UP, plus de 10 litres de thé et de Nescafé infâme, des kgs de riz, d'ananas frais, de mangue...  Le séjour a coûté 382€ par personne tout frais compris : les hôtels, la nourriture, les voitures et les chauffeurs, le guide, une tenue traditionnelle (salwaar kamiz).  Il nous restait 4000€ de dons divers qu'il n'était pas question de ramener ici, nous les avons distribués comme suit: 1500€ à la communauté de Taizé, 1500€ à father Anthony et son internat (20€ par mois pour un étudiant, logement et nourriture), 1000€ à Asha (congés de maternité, médecin, repas quotidiens, traitement du professeur d'informatique...) plus tous les dons aux hasards des rencontres (les filles ont fait des enveloppes pour Mamun, les chauffeurs), aux multiples mendiants écrasés par toutes sortes de handicaps et surtout par une grande misère.
Nous ne prétendions pas devoir soulager le Bangladesh, nous avons donné ce que nous pouvions et nous avons tellement reçu en retour, tellement plus que ce que nous pouvions espérer.
Je joins les mails reçus de Willem, frère Guillaume et frère Eric et Mamun.
Guillaume : "Chers Papy et Catherine et tous et toutes
Aujourd'hui je suis rentre de Dhaka en passant par Jalchatra,ou j'ai
donne l'argent au pere Anthony,qui etait tres reconnaissant.J'ai passe
aussi beaucoup de temps avec Dalim.Il est tres faible ,mais il est si
courageux.On dirait  qu'il est rayonnant.Votre mobile sert beaucoup .Il
telephone beaucoup et nous telephonons a lui.Il a aussi fait prendre des
photos de tous ceux qui vivent avec lui dans la meme salle.
Une bonne nouvelle Nizam (Didi),l'enfant qui a eu l'accident avec
l'electricite va tres bien...Miracle...
A Dhaka j'ai pu admettre chez les soeurs de Mere Teresa un homme mourant
(Muslim ,30 ans),qui gisait devant la gare...Grace a vos dons j'ai aussi
pu acheter des bequilles pour un enfant handicappe et pu payer des frais
medicaux pour nos enfants (un peu sauvages ,mais merveilleux)de Dhaka.
Merci pour tout.Votre sejour etait magnifique.A Dieu ,Guillaume."

Eric : "Autant de merci et plus à vous, je suis heureux de savoir que vous êtes
bien arrivé et je le dirai aux frères ce soir au repas. Guillaume vient
de rentrer de quelque-part avant de repartir à la gare, et le petit
électrocuté s'est manifesté vers midi en quête d'un repas, plein de vie
et en très bonne forme - pas de raison de s'inquiéter...
Aux prochains aventures, salutations à tout le monde -Fr Erik
Willem :"Bonjour Pierrot
Encore merci pour le don pour ASHA
On en aura besoin!!! Willem"

Mamun :"Great!
Keep in touch.
I miss all of you.
mamun


 

mardi 10 juillet 2012

D'autres prises sur le vif

 elles sont tellement jeunes d'esprit...

elle ne connait pas son âge
mais dit qu'elle a 100 ans


elle connait son âge mais ne le dit pas



Hanif, animateur en chef des clubs des bidonvilles

Quand il était en excursion avec nous, sa fille de 13 ans a fugué avec un garçon de 15 ans, heureusement ils l'ont retrouvée sur le chemin de Dhaka...

des fameux danseurs
ces derniers jours, nous avons vu les extrêmes :
immense pauvreté et richesse incommensurable

Encore une nuit, plus qu'une nuit...

Tristes et contents, tous nos sentiments sont ambivalents.  Je vous livre en vrac ce que chacun(e) a exprimé ce soir dans une des chambres après une journée de dur labeur (shopping) et après une nouvelle visite de brother Guillaume.
à la gare
-les quelques heures vécues dans les 2 clubs des bidonvilles ont été, unanimement, l'expérience la plus forte et intense.  Chaque instant a été ressenti pleinement et voir les enfants heureux avec peu de choses était très gratifiant.
au fleuve
-la cohésion du groupe est un des points importants amenant à la réussite du projet, les filles pouvaient se parler et commenter leurs découvertes, leurs difficultés, leurs bobos à tout moment et particulièrement le soir.
-l'accueil des gens ici, et leurs mercis
-ce que nous avons reçu est énorme et ce n'est pas du matériel...
-ce qui a été vu, vécu ici va changer notre regard sur l'autre et surtout le plus pauvre, nous ne serons plus tout à fait les mêmes après ces 15 jours
-nous avons tous découverts d'autres ressources en nous, des facultés d'adaptation parfois exceptionnelles
-un groupe composé de jeunes, de jeunes adultes et d'adultes plus mûrs est une grande richesse
-l'adaptation à l'anglais : le fait de devoir écouter puis de parler l'anglais a permis des progrès, notamment avec Mamun qui s'est bien intégré au groupe
-une confiance totale en Pierrot qui est presque chez lui au Bangladesh, ce sera encore mieux quand il parlera bengali
-3 hommes qui nous accompagnaient sans cesse dont un Danois costaud, c'est intéressant pour protéger 11 femmes dans la foule, pour traverser la cohue des véhicules à Dhaka, pour marchander (les boutiques sont quasiment toutes tenues par des hommes)
-nous avons rencontré de fortes personnalités qui rayonnent et illuminent la vie ici : la communauté de Taizé à Mymensingh avec Guillaume comme phare pour se repérer dans cet océan de misère et nous dire :"C'est magnifique !", Willem d'Action Damien qui aime particulièrement ce pays et ses habitants, qui nous l'a fait découvrir à Pierrot et moi, father Anthony qui fait un travail formidable et quotidien avec les jeunes Mandis (Garos)

Asha

La jeune femme crée un porte clé ballon
pour le FC Brugge qui sponsorise Action Damien
Hier matin, nous avons marché vers Notumbazar où est située l'ONG Asha.  Willem nous a rejoint pour nous donner toutes les explications sur la petite entreprise.  Elle est née de la débrouille de Taslima qui mendiait à un carrefour.  Willem et sa femme, après quelque temps ici, voulaient faire quelque chose pour les plus pauvres qui sont souvent des femmes.  Taslima lui a montré quelques échantillons de ses broderies et les a toutes vendues à des Belges venant chez Willem.  Ainsi a démarré Asha Pojects Ltd (www.ashaprojects.be), une entreprise fairtrade, dont les produits se vendent sur commande.  Pierrot et moi en sommes actionnaires sans dividendes, il est même probable que nous ne récupérerons jamais notre mise de fonds. 
Les jeunes femmes avaient préparé pour chacune d'entre nous un sari qu'elles ont modelé autour de nous, le sari étant une longue, longue pièce de soie ou de crêpe ou synthétique.  Il s'accroche à un jupon, pour nous au pantalon, l'autre bout se jetant sur l'épaule, les quelques mètres restants sont plissés en morceaux de 7-8 cm et accrochés dans le pantalon.  Le jeté sur l'épaule est lui- même façonné en plis, soigneusement aplatis et souvent attachés par une épingle de sûreté.  Bien sûr, il faut une longue pratique pour qu'il tombe avec grâce et pour le porter naturellement. 
le groupe Asha et notre groupe
Le bustier se fait sur mesure dans le même tissu, mais nous n'en avions pas car c'était une surprise ! Une de plus.
les Sheherazade(s)

Willem, actionnaire Asha
Mamun s'occupe de l'administratif et de l'envoi des colis
Taslima, 24 ans, gérante d'Asha



dimanche 8 juillet 2012

Instantanés...

La maison de Sukkanta, une des plus belles du Bangladesh

father Anthony, the sisters et le groupe

Dernière étape

Nous sommes au Bangladesh, vous le savez, quotidiennement se produit un fait étonnant, une anecdote, une surprise.  Pierrot nous avait demandé d'être prêts ce matin à 6h00 pour éviter le traffic jam de Dhaka.  Nous sommes partis à 7h00, vous voyez pourquoi.  Pour nous éviter de trop marcher en portant nos valises, le chauffeur a voulu se rapprocher du campement !

C'est dimanche et la dernière partie de notre voyage, nous rejoignons l'enfer de Dhaka en passant par Dhamrai, une antique ville de fondeurs de bronze.  Sukkanta nous reçoit avec sa femme et son fils.  Depuis 200 ans, sa famille habite là et pratique ce métier.  Grâce à l'appui de plusieurs personnes, il continue le métier de son père et le perfectionne.  Sa femme (peintre) et lui sont de vrais artistes.
La fatigue est là, les voyages en voiture sont très durs physiquement.  Ce soir, tout le monde est dans la chambre vers 20h00 pour mieux affronter Dhaka, ses bruits intenses et incessants, les véhicules débouchant de partout.
Quelle chance pour Laurine !  Comme elle souffrait de spasmes violents au ventre, Pierrot a fait arrêter la voiture en plein Dhaka et lui a trouvé les plus belles toilettes du Bangladesh, dans un restaurant coréen, s'il-vous-plait !  Après les WC à pédales, les bêtes sur les murs, les toilettes immondes, quel luxe !

samedi 7 juillet 2012

Dernier jour à Jalchatra

Journée calme et pourtant difficile car la chaleur est intense et très très humide, une des plus pénibles quant au climat. D'après nos hôtes, il ne pleut pas beaucoup, pourtant nous n'avons pas eu un jour sans pluie.  Ce matin, nous avons rendu visite à Roksana, une ancienne tuberculeuse dont Action Damien a permis la guérison et la réinsertion en lui achetant un petit magasin. La route nous a paru longue : un bouchon s'était formé pour cause de réfection du chemin.  Ils cassent des briques (c'est un pays sans cailloux) et forment un lit de plus ou moins 10 centimètres qui recevra le macadam ou le sable.  Le problème, c'est que chacun veut absolument passer et se faufile dans le moindre petit interstice.  Pierrot, Mamun et Michael ont dû descendre de voiture pour faire la circulation.  Cela a pris au moins 20 minutes pour parcourir 100 mètres.
Ne sont-elles pas en pleine forme ?...
...quand elles ont mangé
les chips bengalis bien piquantes...

A Jalchatra, il existe une soierie en voie d'extinction, nous avons été voir les ateliers avec les métiers à tisser et le magasin où certaines ont fait des emplettes.  Malheureusement, peu de femmes y travaillent encore, la soie est importée de Chine.  Certains vont peut-être recevoir un cadeau très   
soyeux...
Notre dernière visite a été pour Dalim, notre jeune ami cancéreux, il a reçu un GSM avec musiques et recharge suffisante, un pantalon, et quantité de chips pour distribuer à tous ses amis...Les adieux furent émouvants.

vendredi 6 juillet 2012

Florine

Les photos passent mieux, j'en ai ajouté sur les derniers posts.
La réponse à la question "Où est Florine ?" est : sur un bus !!! avec des gosses et Michael qui la prend en photo, ceci pendant des kilomètres et des kilomètres (ceux de Guillaume).
Flo est un fameux boute-en-train, elle a mis Mamun et les chauffeurs dans sa poche, elle obtient tout ce qu'elle veut.  Elle est de toutes les sorties, propositions et aventures.  Les Bengalis n'ont jamais vu une femme comme ça !
Il faut écrire que Béné et Vincianne ne sont pas tristes non plus.  Cet après - midi, Vincianne nous a fait une démonstration de patinage sur brique, les patins n'étaient pas au point.  Suite au vol plané, le père Anthony a fait nettoyer le chemin, c'est ça la classe bengali.
nos trois grâces...
Béné assure, oublié le stress d'avant le départ, Samuel (monsieur Baudoin, proviseur), n'a qu'à bien se tenir, elle va casser la baraque après la rentrée.
PS : les WC à pédales ne sont pas les meilleurs WC qui soient, surtout quand une araignée se pointe au moment crucial (jos pas dire de qui il s'agit !)

Nous avons rencontré des lépreux et des tuberculeux heureux



Ce matin, nous avons visité l'hopital Action Damien, près de la mission où l'on dort (selon Noémie, l'hotel où l'on dort) en compagnie de 2 médecins travaillant là.  L'argent des marqueurs récolté lors du dernier WE de janvier sont bien employés.
Sur la photo où l'on prend le thé, c'est Mamun, notre Mac Gyver aux petits soins.  Il fait tout, il trouve tout, même du Ketchup sans qu'on lui demande !
Après cette visite émouvante, c'est Dalim (le jeune homme cancéreux qui reçoit 5 d'entre nous), on lui demande de nous dire ce qu'il veut, il nous répond : des oeufs, un longi (tissu que les hommes mettent autour de la taille), on lui propose un GSM, il est très content, il pourra écouter de la musique.
L'autre partie du groupe a pu gouter des épices au marché, notamment de la canelle.
Tout doucement, l'anglais des filles s'améliore, leur langue se délie.  Noémie vient de découvrir tout à coup qu'elle était au Bangladesh.  Serait-ce le Bengali assis près d'elle cette fin d'après-midi ?  ou le décalage horaire a-t-il enfin été digéré ?  Elle commence à gouter à presque tout.  Laure nous épate: elle essaie tout, ose beaucoup..Il faut dire que l'ambiance est du tonnerre, ce soir nous avons chanté plein de chansons de notre répertoire, plutot du répertoire des ainés, Brassens, Perret, Aufray...Très feu de camp !   Guillaume n'étant plus là, c'est moins style Koh Lanta mais nos paillottes font l'affaire.

Le parachute

Enfin, le parachute s'est ouvert !  Depuis Mymensingh nous essayions de montrer ce jeu passionnant à des enfants.  Dans les bidonvilles, impossible de l'ouvrir faute de place, à Baromari, il pleuvait.  Aujourd'hui, il a plu aussi mais à 15h00, le soleil est réapparu.  Tous les enfants (150) se sont réunis sur le parvis de l'église.  Le parachute a montré toutes ses possibilités, les jeunes ont beaucoup ri et apprécié.
Les jeunes fêtaient aujourd'hui sainte Maria Goretti (qui sait encore chez nous qui est Maria Goretti ?  Une jeune fille de 14 ans de la plaine du Pô, refusant de céder aux avances d'un jeune hommes a été violée et assassinée par celui-ci.  D'autant plus parlant que les filles ici sont souvent agressées, non respectées dans leur corps et leur intégrité).  Après cette séance de rigolade et de défoulement, les jeunes ont dansé sur les musiques qu'ils aiment ici, dans des costumes traditionnels garos, ils ont chanté et souhaité bonne fête à la mère supérieure, elle porte le nom de Maria Goretti.  Ils l'ont appelée la plus belle fleur de l'internat.  Imaginez un peu qu'on en fasse autant avec monsieur Robin : le plus beau fruit d'Izel !  Et devinez qui on a appelé sur scène après tout cela : les Belges !  On a chanté "Si tu as d'la joie au coeur" et..."Les Champs Elysées", ces chansons vont devenir des tubes ici !  On a terminé la fête avec "We shall overcome", papy Pierrot a pris le micro pour entonner "We shall live in peace" comme aux plus beaux jours des manifs et des lovepowers.

jeudi 5 juillet 2012

Aux donateurs

Toutes les activités relatées sur le blog sont payées par nous, grâce aux généreux donateurs, aux parents, aux filles qui inlassablement ont travaillé pendant 18 mois, aux amis et parfois même des inconnus touchés par le projet.  Nous avons ainsi eu la possibilité de laisser aux frères de Mymensingh la somme de 500 euros qui seront employés pour les enfants des bidonvilles.

Des adieux déchirants...

vous comprenez pourquoi on adore Guillaume !
Ca a été très dur aujourd'hui de quitter les enfants, les grandes ont pleuré et des enfants aussi.  En si peu de temps, une amitié est née.  Les enfants sont tellement en demande d'affection que, spontanément, un lien se crée malgré la barrière de la langue.  Le voyage suivant a été un peu moins difficile quoique les dos ont été mis à rude épreuve.
Vous ai-je parlé de Dalim, ce jeune cancéreux en fin de vie ?  Il nous a accompagné pendant tout le voyage, a chanté avec nous.  Nous le conduisons à l'hôpital des soeurs de mère Teresa à Jalchatra où il recevra les soins adéquats.  Ce moment est très dur aussi : le laisser seul dans cette clinique inconnue.  Mais demain, nous lui rendrons visite car nous sommes tout près de lui, à la mission dirigée par le père Anthony.  C'est un internat pour garçons et jeunes filles mandis, des familles très pauvres qui reçoivent ici logement, nourriture et enseignement pour une somme modique.
Nous nous installons au milieu du domaine, dans la forêt, un peu comme les paillottes du club med, mais à la bonne franquette : douche avec une cruche, WC  à pédales, paroi en bambou qui nous permettent d'écouter le voisin et de communiquer avec lui, et toujours les matelas de 3 cm...
Après cela, nous apprécierons le confort de nos domiciles et nous ne rouspéterons plus jamais !!!

Vers la frontière indienne

des jeunes de l'orphelinat

Nous continuons vers Baromari pour rencontrer des jeunes filles dans un orphelinat et apporter 2 valises de médicaments aux sœurs qui s’occupent d’elles.  Les orphelinats comprennent plus de filles, quand elles perdent leur mère, la famille ne s’en occupe pas, contrairement aux garçons qui sont pris en charge.  Malheureusement, on a mis plus de temps que prévu, suite à la destruction d’un pont par la rivière, le bus ne pouvait pas passer.  Le dos en compote, par des chemins défoncés, nous sommes finalement arrivés à 18h.  Le temps de s’installer, de prendre un souper bengali, très bon au demeurant, de récupérer nos bagages, les adultes vont trier les médicaments et indiquer en anglais leurs fonctions.  Vincianne et Béné rejoignent les filles dans leur chambre pour les rassurer (7 lits de 60 cm pour 9 personnes, sommier à lattes avec une seule latte, et un matelas de 3cm, en fait, à la bengali).  La pluie tombe depuis Askipari par intermittence, mais à Baromari, c’est sans discontinuer.
Les enfants sont logés dans la même salle, sur des matelas par terre, comme chez eux.  Pour eux, c’est la fête…

Ballade vers le Nord

C’est long, non, 2 jours sans nouveautés sur le blog ?  Vous voulez savoir ?
J’en étais restée à notre « croisière s’amuse » selon la commentatrice Vanessa.
Avec Guillaume, jamais on ne s’ennuie mais bonjour les ennuis.
Mercredi 4 juillet, 56 enfants et jeunes de la gare et du fleuve nous accompagnent pour une excursion, eux en bus, nous dans les camionnettes.
Où est Florine ? réponse dans un prochain message...
Il faut savoir que les Bengalis semblent un peu brouillés avec les distances et le temps mis pour se déplacer d’un point à l’autre.  Guillaume, qui n’est pas bengali, parle en demi-heure : « Il reste une demi-heure de route, encore une demi-heure… », demi-heure que nous avons appris à multiplier par 2 ou 3 ou 4 ou…Le chemin nous a paru bien long jusqu’à Askipari : 4heures.  Nous rencontrons une famille Garo (une tribu de la forêt matrilinéale, c-à-d que la transmission se fait par la mère (nom, héritage, l’époux vient habiter chez ses beaux-parents).  Elle possède un grand domaine et est fort aisée. Tous les enfants reçoivent à manger et nous aussi bien sûr.  Au menu : riz, ladies fingers (légumes ressemblant à des haricots), poulet, et pommes de terre aux haricots !  Délicieux, d’autant que la maîtresse de maison avait cuisiné peu épicé pour nous plaire.  Nous avons apprécié.  Après la tasse de thé traditionnelle, les enfants ont présenté un petit spectacle, chants et danses et nous-mêmes avons entamé « Les Champs-Elysées » qui va devenir un hymne par la suite, comme d’ailleurs « Si tu as de la joie au cœur, claque des pieds ».  Les enfants répètent et  apprennent très vite.

mardi 3 juillet 2012

Un anniversaire arrosé

Le Bangladesh a ceci de bien qu’on ne s’ennuie jamais. 
Hier, après les activités du matin, frère Guillaume avait concocté une fête d’anniversaire pour un jeune homme atteint d’une maladie incurable (il va mourir dans les mois à venir).  Il a choisi de fêter ses 21 ans, il ne connait pas son âge.  Par la même occasion, Noémie et Sacha, nées en juin, ont aussi été fêtées.  Gateau coupé en 40 morceaux, fanfare, promenade en calèche, chants, bateau sur le Brahmapoutre, rien n’est oublié pour la fête.  Cerise sur le gateau, plus de 100 invités, enfants et adultes nous accompagnent !  La première escale nous emmène chez Toulou, travailleur chez les frères, qui reçoit la troupe et nous offre des friandises (beignets et michtis).   Au moment de reprendre le bateau, la pluie tropicale s’invite et nous arrose copieusement, au point qu’il faut rebrousser chemin et se mettre à l’abri chez Toulou, sauf quelques irréductibles, Guillaume et des enfants qui dansent dans la pluie.  Moment unique quand l’épouse de Toulou propose à Noémie et Sacha de se changer.  Laurine résume bien nos impressions : « Plein de choses s’offrent à nos yeux et à nos sens, mais là, c’est fabuleux »  Pour sa part, Laurence, déjà partie avec un premier bateau a été copieusement arrosée aussi.  Restée seule avec James, celui-ci s’inquiète de la réaction de Mickael : ne va-t-il pas gronder sa femme de s’être affichée en rue avec un autre homme que son mari ?  Autre pays, autres mœurs.
La méditation chez les frères a été bienvenue pour reposer les esprits.  Le soir, frère Eric nous a expliqué son parcours, sa vocation, sa vie au Bangladesh avec les plus pauvres.

lundi 2 juillet 2012

6 frites sur une assiette...

Nous allons de surprises en fous rires.  Explications : hier soir, Pierrot et Mamoum, notre guide et homme à trouver tout ce qu'on demande, nous avaient annoncé pour souper du poulet et des frites.  Cris de joie, avec une certaine attente vis-à-vis des frites : sauraient-ils les faire à la belge ?  Nous avons reçu notre plat (annoncé pour deux sur la carte) après une patience de plus d'une heure.  Deux petits morceaux de poulets et 6 frites, toujours pour 2 !!!O rage, o désespoir!  Qu'allions nous faire dans cette galère?  Le cuistot s'est remis au travail, et repréparé 4 assiettes de frites, vite fait bien fait.  En sortant, Pierrot leur a expliqué, qu'en Belgique, c'est comme au Bangladesh : une grosse assiette de riz=une grosse assiette de frites.  Ce matin, quelques-uns avaient mal au ventre...
Notre Vincianne s'est fait boxé cette nuit par un moustique, son oeil gauche a rétréci de moitié, elle joue à la star avec ses lunettes de soleil en permanence.
Toulou nous rend visite avec ses trois enfants,
ils portent les vêtements que nous avons amenés
Les plaisirs de la traduction : quand Vinciane commande 2 ballons à Mamoun, elle reçoit 2 bassins en plastique, tant mieux, Laure devait faire une lessive...Mauvaise prononciation ou mauvaise oreille ? 

la communauté des frères de Taizé

frère Guillaume et Omar
Taizé est un tout petit village de Bourgogne, près de Cluny.  Immédiatement après la guerre, un pasteur protestant, Roger Schutz, fonde une petite communauté de frères.  Très vite, elle prend de l’ampleur et devient un pôle de l’œcuménisme (protestant, catholique, anglican et même musulman).  La communauté décide de porter son attention sur le monde des jeunes, en perte de repères en Occident.  Quand vous allez à Taizé, dans leur immense église,  vous entendez 3000 jeunes qui chantent et prient, les textes et l’homélie du jour sont traduits en 20 langues instantanément, les frères, qui sont plus de 100 aujourd’hui, organisent des groupes de recherche, d’introspection, de lecture de textes, de rencontres inernationales dans un pays différent chaque année…
frère Eric et une danseuse
frère Siegmar dans le local informatique

La communauté de Mymensingh comprend 5 frères : Eric de Suède,  Guillaume et Frank de Hollande, Siegmar de Suisse allemande et Jean-Jacques du nord de la France.  Ils font vivre plein de projets : handicapés, jeunes filles sortant de la prostitution, enfants des bidonvilles, visite de prisonniers, éducation à la gestion de conflits, artisanat, les classes d'informatique…

dimanche 1 juillet 2012

des instantanés...

fatigue et grosse chaleur

à la foire...

Anecdotes

des jackfruit
invitation impromptue à un mariage
Nous mangeons beaucoup de fruits: mangues délicieuses, ananas bien mûrs, des jackfruits (le fruit du jaquier)  qui contient de multiples petits fruits à noyaux; des biscuits secs, des cakes.  Nous goutons les spécialités locales : samoussas, singara, pouri, potatoshop...Cela va du non épicé au très très épicé!  Pour tous les gouts.  Nous buvons des litres d'eau et transpirons énormément, la chaleur est lourde et intense mais la pluie ne nous a pas encore affecté.  En rentrant à l'hotel, après avoir choisi nos salwaar kamiz (tenue que toutes les femmes portent ici), nous sommes invités à un mariage, nous aurions meme pu manger...L'occasion d'expliquer  pourquoi la jeune mariée semble parée pour un enterrement : elle ne peut absolument pas montrer sa joie, elle quitte sa famille pour vivre sa propre vie.  Le mariage dure plus ou moins un après-midi, les invités apportent leurs cadeaux, mangent et repartent, les mariés tronant sur l'estrade...

Au coeur des bidonvilles

Notre programme d'aujourd'hui : animations dans le bidonville de la gare et dans celui du fleuve.
Quelle expérience ! les enfants reconnaissent les filles qu'ils ont rencontrées la veille, ils les appellent déjà par leur prénom ou Didi (grande soeur), ils s'agrippent à elles pour de petites attentions, des câlins.  "How are you ?" est la formule rituelle.
Au fleuve, les enfants sont plus calmes, ils acceptent les consignes, les jeux se déroulent comme prévus.  Mais il faut s'adapter; à la gare, les activités perles n'auront pas lieu, le lieu est confiné, les enfants trop turbulents.
Quant à la danse, après un temps d'écoute et de discussion avec frère Eric qui traduit au fur et à mesure, les pas s'élaborent.  En Belgique, la danse avait été préparée entre Nathalie Hubert, Laure et Camille sur une musique de Mickael Jackson (Earth song), nous l'avions filmée et envoyée par courriel.  Avec Eric, les 3 filles bengalies ont visionné la danse et fait leurs remarques.  Elles semblaient contentes.  Changement de programme, elles veulent quelque chose de plus dynamique, retour à la case départ.  Ce matin, Laure et Noémie ( là aussi, changement de personnes) construisent sous la direction d'Eric, petit à petit, les jeunes filles apportent leur grain de sel, leur imagination, leurs gestes gracieux.  En 3 heures, une grosse partie est élaborée.
La suite demain...
Petite anecdote : quand le groupe des danseuses vient dîner au bidonville de la gare, il ne reste rien des casse-croutes prévus.  C'est que cela mange ces petits oiseaux-là.

vendredi 29 juin 2012

Que d’étonnements, de cris de joie, de peur, de surprise…
Les images ses succèdent à un rythme effréné, on regarde à gauche, à droite.
Si on fixe la route, on hurle en apercevant le bus qui fonce droit devant, sur NOTRE
camionnette… « Attention, ne dépasse pas ! » « Parle-lui en anglais, il ne comprend pas le français ! »
Premier pas sur le sol bengali, la folie nous guette.  Ce monde est tellement loin du nôtre, leur logique si profondément différente.  Laisser couler, lâcher prise, leur code de la route et de la vie nous semble aberrant.  C’est cela aussi, un voyage solidaire : aller à la rencontre des autres pour mieux les comprendre.  L’aventure ne fait que commencer.

Ce soir, grande première, le groupe a vécu son premier bain de foule, les filles ont été les stars de la foire agricole de ... Mymensingh! Dès que nous aurons du temps, l'album photo de remplira.
Demain, rencontre avec les animateurs bengalis et visite des bidonvilles.  Encore des émotions en perspective.

 

mercredi 27 juin 2012

En route...

200kgs sanglés dans 8 valises : vêtements, médicaments, jeux, savons, shampoings, bricolage, 4 ordinateurs, 1 appareil photo, 3 guitares...plus nos propres valises et sacs.
C'est le grand départ ce matin : on démarre d'Izel à 8h30, on monte dans le TGV à Reims pour Roissy à 11h00, l'avion s'envole pour Dubai à 15h35...
Des peurs, des angoisses, du stress, toutes les émotions qui nous envahissent avant de plonger dans l'inconnu.
Quand le Colorado brûle, des pluies torrentielles arrosent le Bangladesh.  Il nous sera difficile de passer entre les gouttes.  Il n'existe pas de réseaux d'égouttage, les bottes seront de rigueur...
En route pour le continent sud-asiatique... 

dimanche 3 juin 2012

Les billets sont achetés, la semaine prochaine, nous montons à Bruxelles pour déposer la demande de visa.
Les colis s'accumulent : vêtements, médicaments, jouets, matériel de bricolage et d'animation, et ordinateurs.  Les courriels entre la Belgique et le Bangladesh s'accumulent.  Mais avant de partir,il s'agit de travailler et étudier pour les examens qui commencent vendredi.